carrière de pierres et charbon
Il existait à Vendegies des carrières de pierre, probablement souterraines d'ailleurs. Pour anecdote citons textuellement l'arrentement par Marguerite de Flandre des " perrières " (et terres en friche ou marécages) de Vendegies au profit de la communauté, en mars 1250 :
" Nous Margherite contesse de Flandres et du Haynau faisons savoir à tous ceans ki ces terres verront ke no avons doune a benie du comun de Vendougies sour Eskait lon les perrieres et un pau de wareskais ke li home de le vile avoient doune a vente pour quarente sol de la mounaie du Haynau quil nos doivent casain an a paier a la Saint Remy. Et en ces perrieres et en ces wareskais devant dis doit avoir avoet tout ce lit maisons dauwenchin ki ,siet à Vendougies ses aises aussi com li home de le vile. Et temoignage de lequel chose no en avons donnees sceles de nolscel. Ce fu fait lan del incarnation Mil deus cens et cinquante et mois de mars "
Il faut comprendre que la comtesse donne à la communauté des carrières et un peu de terres en friches que les hommes de la ville avaient vendues pour quarante sols. Chacun sur ces terres doit y avoir ses aises, qu'il réside à Vendegies ou en ville…
Il existe cependant dans la commune des carrières plus récentes pour l'extraction de la pierre blanche servant à faire de la chaux.
Les registres du service des mines mentionnent, en 1876, l'exploitation souterraine que Mme Veuve Bisiau Isidore déclarait au lieu-dit les Sept Muids, à 27 mètres de la Chaussée Brunehaut.
A la même époque; le 9 décembre 1874, un accident survenait dans une autre carrière souterraine, appartenant à Monsieur Carpentier Charles, chaufournier. Dans les galeries creusées à partir d'une carrière à ciel ouvert, deux ouvriers, Emile et Ernest Telle, âgés de 38 et 20 ans, décidèrent d'aller abattre la pierre dans un secteur où elle était plus tendre.
Parce qu'elle y était plus facile à extraire, le secteur était réputé dangereux et M. Carpentier en avait interdit l'accès. Les frères Telle furent ensevelis sous un éboulement du toit des galeries. M. Carpentier fut d'ailleurs dégagé de toute responsabilité par jugement du 27 janvier 1875.
Monsieur Telle Georges, qui avait 90 ans en 1976, se souvenait parfaitement qu'un oncle à lui exploitait cette carrière sous une parcelle proche de la rue de la mairie, à une profondeur de 15 à 20m. L'extraction a été abandonnée en 1900. Des sondages exécutés en 1980 n'ont pourtant rien décelé.
Emplacement d'un four à chaux encore visible actuellement Rue de Billes
Four à chaux Ducornez Brasselet encore en activité dans les années 1920 comme le montre la facture çi dessous.
Ci dessous une recopie d'acte de demande d'exploitation d'une mine de charbon située sur le territoire de Vendegies en date du 11 juillet 1766.
" Mr Le Comte de Montmorency , Monsieur a présenté au conseil la requète que je vous envoye cy jointe pour demander la permission exclusive d'exploiter les mines de charbon qui se trouvaient dans l'étendue de la terre de Logny et Baronnie de Vendegies Sur Ecaillon Situées entre Valenciennes et le Quesnoy cette position est en deçà de l'Escaut et par conséquent hors des limites des concessions dont les privilégiés pourraient former opposition à cette demande, Vous pourrés donc ,si vous n'y trouvés aucun inconvénient, et après vous être fait informer, rendre votre ordonnance à ce qu'il soit permis par provision pendant une année à M le Comte de Montmorency d'ouvrir et fouiller dans l'étendue de la terre de Vendegies pour extraire le charbon qui pourra s'y trouver, qu'a cet effet il soit dressé par votre subdélégué un procès verbal de l'ouverture des dittes mines et en son temps de la qualité du charbon qui en sera tiré dont vous m'enverrés un échantillon dans une Boite en la manière accoutumée, à la charge toutes fois ….. M le Comte de Montmorency d'indemniser les propriétaires des terrains qui souffrirons quelque dommage de son exploitation et de se conformer au règlement. Vous voudrés bien m'envoyer la copie de votre ordonnance et le procès verbal qui sera dressé par votre subdélégué.
Je suis ,Monsieur, Votre très humble et très obéissant serviteur. "
Bertin.
L'original de la demande se trouve aux archives départementales à Lille.
Il semble que l'exploitation du charbon à Vendegies ne fut pas un succès.
Date de dernière mise à jour : 13/02/2017