Vendegies et la révolution Française

 

 

 

              

 

Le 5 juillet 1788 le Roi prenait la décision de réunir les états généraux; l’ordre fut donc donné de se rassembler par baillage pour élire les représentants des 3 ordres qui iraient à Versailles.

                    Du 15 au 21 avril  1789 à Le Quesnoy les délégués du baillage de Le Quesnoy se réunissent sous la présidence du baron de Nédonchel pour la rédaction des doléances et la nomination de députés qui représenteront le Baillage de Le Quesnoy à Versailles .

                   Le baillage de Le Quesnoy comprend le Bourg Franc de Solesmes; les petites seigneuries de la vallée de l’Ecaillon; la prévoté de Valenciennes et la Châtellerie de Bouchain.

                    Pour Vendegies 2 délégués sont nommés: JEAN CHARLES LECOMPT et LOUIS TELLE  .

                   Le nombre de délégués pour le tiers-état se déterminait approximativement au nombre d’habitants ou plus exactement de « feux » ( 1 feux = 1 foyer).

                   VENDEGIES/ Ecaillon comptait 140 feux et eut droit à 2 députés.

                    A titre d’information Bermerain était à l’époque plus important que Vendegies et comptait 160 feux; Escarmain en comptait 150 et Sommaing/Ecaillon en comptait 65.

                   Pour calculer le nombre d’habitants ont avait pour habitude de multiplier le nombre de feux par 6.

 Députés de notre Baillage

1-     Pour la noblesse :

-         Le prince de Croy

-         Le comte de la Marck

           Suppléants :

-         Le baron de Nédonchel

-         Le seigneur de Wignacourt

 2-     Pour le Clergé :

-         L’abbé Renaut, curé de Preux au Bois

-         L’abbé Barbotin, curé de Prouvy

 3-     Pour le Tiers-Etat :

-         M. Gossuin, lieutenant général du Quesnoy

-         M. Poncin, lieutenant mayeur de Bouchain

Suppléant :

-         M. Druon, fermier à Busigny

                         

Victimes de la révolution (17/5/1794)

 

                  Un jugement rendu au tribunal d’Arras, première section séante à Cambrai et sur déclaration unanime du juré de jugement, condamne à la peine de mort Marie Anne Joseph Bisiaux (alias Bisiau, Biziot), née à Vendegies et servante de ferme de la commune de Vendegies; Angélique Colpart, couturière demeurant dans la commune d’Iwuy; Pierre Joseph Hautecoeur, valet de charrue dans la commune de Sommaing sur Ecaillon et Christophe Noisette (alias Noizette) né à Vendegies ou Bermerain lui aussi valet de charrue dans la commune de Vendegies sur Ecaillon; convaincus d’être des traîtres à la patrie, des ennemis résistants au gouvernement révolutionnaire et républicain, ayant par toutes sortes de manoeuvres les unes plus criminelles que les autres, cherché à provoquer le rétablissement de la tyrannie, et notamment la dite Marie Anne Joseph Bisiaux ainsi que Pierre Joseph Hautecoeur, en faisant passer aux ennemis des effets et des chevaux, et par suite manifesté, le dessein de s’émigrer; ce qu’ils eussent fait sans doute s’ils n’eussent pas été arrêté par les troupes républicaines.

                    Christophe Noisette d’être le complice de la dite Marie Anne Joseph Bysiaux en conduisant les voitures, les effets et les chevaux que celle ci faisait passer à l’ennemi; ayant fait plusieurs voyages à Valenciennes depuis que les tyrans en sont possesseurs et par conséquent concerté avec eux les moyens de leur faciliter l’entrée sur le territoire Français; ayant au surplus, ainsi que la dite Bisiaux assisté aux messes des prêtres réfractaires depuis leur entrée en France avec les ennemis; et Angélique Colpart pour son espionnage, ses liaisons avec les satellites des tyrans, et particulièrement avec un Uhlan.

                   Lequel jugement acquitte, aussi Nicolas Gabelle ouvrier en lin demeurant à Sommaing sur Ecaillon qui sera néanmoins retenu en l’état d’arrestation comme suspect.

  Rapport d’accusation et de jugement de Marie A. J. Bisiaux : (JOUY)

Accusation : « avoir conduit des meubles à l’ennemi et a fait des voiages à Valenciennes et autres »

Jugement :  «  Convaincue d’espionnage, d’avoir fourni des secours en hommes et en argent aux satellites des tyrans »

Ils furent incarcérés à la prison de la Force le 5 Floréal An II et furent guillotinés le 28 Floréal, L’an deuxième de la République Française une et indivisible.

 

 

 La loi communale du 14 décembre 1789 :

 

-         Article 1er : Les municipalités actuellement subsistant en chaque ville, bourg, paroisse ou communauté sous le titre d’échevinats, consulats…. Seront supprimées.

-         Article 2 : Le chef de tout corps municipal portera le nom de maire.

-         Article 3 : Tous les citoyens actifs (ceux qui payent un impôt d’au moins trois journées de travail) de chaque ville, bourg ou communauté pourront concourir à l’élection des membres du conseil municipal.

 

 

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 22/10/2021